Non, ne partez pas tout de suite car promis, ce billet ne parlera ni de Kevin Costner, ni de M Pokora. Même que je vous épargnerai aussi la chanson de Bryan Adams (à chaque fois que je tombe sur Chérie FM, c'est toujours cette chanson, ça doit être leur hymne je pense), c’est dire s’il ne sera vraiment pas question aujourd’hui de celui des Bois mais d’un tout autre Robin ayant lui bien davantage sa place sur cette Planète-Beauté. Si je vous dis « le coloriste des stars », vous me dites ? Christophe Robin of course ! Kate Morse, Claudia Chiffon, Catherine Detouteneuve, Vanessa Pardi, Kylie Minouche, la liste des célèbres clientes du coiffeur envoie du lourd (non, puisque je vous répète que je ne dis pas ça pour Catherine Deneuve, c'est fou comme vous avez l'esprit mal placé quand même), c'est le moins qu'on puisse dire. Personnellement, je respecte beaucoup le parcours de Mister Robin car pour le coup, c'est une incroyable success story pour celui qui a commencé comme apprenti coiffeur dans un tout petit salon de la Champagne et qui maintenant fait montre de tout son talent dans une des suites du Meurice où il officie auprès de clientes RMIstes (ha, ha, ha). Un rêve éveillé en somme, atteint à coups de ciseaux et de colorations aussi naturelles que chatoyantes.
Et si en plus de son activité principale de coiffeur, le Monsieur collabore également comme conseiller expert auprès de L'Oréal, cela ne l'empêche d'avoir aussi sa propre gamme de soins. Une ligne forcément premium (comptez 30 euros pour un shampooing et 50 pour un masque) mais qui a réussi l'exploit de faire émerger un produit déjà devenu culte en quelques années seulement, à savoir la Crème Lavante au Citron, présentée comme "la “rolls” des shampooings pour cheveux colorés" (pour vous aider à vous repérer, sachez que les shampooings de Kérastase correspondent à une Mercedes et ceux de Fructis à la Twingo!). J'ai eu la chance de recevoir il y a quelques mois plusieurs produits de cette gamme Christophe Robin dont le Shampooing Clarifiant à la Camomille et au Bleuet qui m'intéressait pour une raison simple, à savoir qu'il promet un léger éclaircissement des cheveux. Je ne vais pas vous faire tout le laïus car je vous en ai déjà parlé mais je ne suis pas spécialement over fan de ma couleur de cheveux qui pour moi n'en n'est d'ailleurs pas une. Brun jusqu'au noir ébène, c'est une couleur. Blond Ikéa (suédois quoi), c'est aussi une couleur. Mais châtain, c'est un compromis. Et je n'aime pas trop les compromis !
L'été, lorsque j'ai la chance de partir en vacances, le soleil me file un petit coup de main en éclaircissant un peu tout ça le plus naturellement du monde. Mais comme je ne veux pas non plus porter tous mes espoirs sur son seul pouvoir, je me suis dit que l'aide de ce shampooing serait la bienvenue pour venir lui prêter main forte. Ni une, ni deux, voici donc comment ce flacon on ne peut plus épuré (et au demeurant très élégant) a rejoint le si débordant rebord de ma baignoire. Tiens d'ailleurs, tant qu'on en est à parler du flacon, c'est le moment où je vais être un peu désagréable avec ce produit mais bon, il faut que ça sorte. Non mais sérieux, c'est quoi cette bouteille de lait ? Enfin, de shampoo quoi ! Sont sérieux les mecs qui ont fait les packagings des produits Christophe Robin ?
Moi perso, cela ne me choque pas de vendre un shampooing 30 euros, je trouve qu'il en faut pour tout le monde. En revanche, pour ce prix là, t'es gentil, tu me colles un flacon avec un embout permettant un dosage précis parce qu'on n'a pas forcément envie que la moitié du flacon se déverse dans la main lorsqu'on veut simplement en prélever une noisette. Et là pour le coup, c'est exactement ce qui se passe d'autant que la formule de ce shampooing étant très légère, c'est ce qui m'est arrivé à plusieurs reprises. Et puis tant qu'on y est, ce serait bien d'avoir un bouchon clapet et non pas un qu'on doit dévisser et désolidariser du flacon car vous imaginez la galère que c'est (donc, j'ai le flacon dans une main, le produit versé dans la paume de l'autre, je referme le truc avec mon cul ou bien ?). A 30 balles le shampoo, je pense que la marge est assez confortable pour mettre 50 centimes de plus dans un flacon digne de ce nom et du standing de Monsieur Robin.
Bref, passé ce petit moment d'énervement, concentrons nous donc sur l'essentiel, les résultats obtenus avec ce shampooing. Déjà, disons le sans plus attendre : il lave bien. Très bien même ! Là, et même par écrans interposés, je vous entends vous marrer intérieurement, en vous disant "Whaouhhhhh, un shampooing qui lave, Teddy a trouvé un truc de fou, il devrait jouer au Keno ce mec car il a trop de la chance dans la life" ! Et bien rigolez si vous voulez mais je maintiens ces propos, ce shampooing lave très bien (et de toute façon, je préfère le Loto au Kéno!). En fait, je distingue les shampoos en 3 familles : 1) ceux que tu peux utiliser 10 fois, cela restera insuffisant pour virer la cire que t'as dans les tifs, 2) ceux qui vont certes t'enlever ton gel, mais au bout de deux fois quand même et 3) ceux qui n'ont besoin que d'un passage sur scène (ou en tout cas sur tête) pour te débarrasser de ton coiffant. Celui de Robin des tifs appartient à cette troisième catégorie, et le fait en plus avec une quantité infime de produit. En tout, cela doit bien faire près de 6 mois que j'ai ce flacon, ce qui relativise quand même pas mal l'investissement. Mieux encore, je dirais même qu'il laisse les cheveux assez légers et leur procure même une légère brillance.
C'est déjà ça de pris car en revanche, du côté de la promesse éclaircissante, c'est une autre paire de manches (lol, je me rends compte en écrivant cela que je ne connaissais pas la raison d'être de cette expression "une autre paire de manches", du coup je suis allé faire un tour sur Google et si vous vous voulez vous couchez moins bête ce soir, c'est ICI)... N'y allons pas par quatre chemins, je n'ai constaté aucun bénéfice à ce niveau là. Bon, je ne m'attendais pas à non plus finir blond platine mais là, rien de rien (le premier qui pense "non, je ne regrette rien" file retrouver Edith sur le champ!). Sur le flacon, il est écrit "soin éclaircissant progressif" mais là, je suis à la fin du flacon et la progression n'est pas encore commencée alors je commence quand même à m'inquiéter un peu ! Et pourtant, j'ai même tenté la variante la plus efficace à savoir utiliser ce shampooing... en masque ! Non, ce n'est pas une lubie de ma part mais un conseil d'application de Christophe Robin qui nous dit "pour un résultat optimal, laissez le poser quelques minutes localement sur les zones les plus sombres et sur cheveux secs". Du coup, le matin, il m'arrivait de me lever, de me mettre le shampoo sur cheveux secs, de prendre mon petit dej puis filer enfin à la douche. Bon, bah ça n'a pas été plus efficace pour autant... Grrrrrrr.
Nous voilà donc au final face à un shampooing réalisant à merveille sa mission première (avec en prime un parfum plutôt agréable même si, ne connaissant vraiment ni le parfum de la camomille ni du bleuet, ne peux vous dire s'il est celui de ces fleurs) mais qui échoue vraiment sur son action complémentaire. Il devient dès lors très difficile de justufuer ses 30 euros d'autant que sa formule n'est pas non plus un modèle pour celles et ceux qui parmi vous rechignent à poser sur leur crâne certains tensio-actifs. Pour moi, ce sera donc non. De toute façon, ce n'est pas vraiment une surprise ; je n'aime pas trop les Roll's Royce et roule en Renault Scénic ! Allez, je m'en vais faire mon Kéno et vous laisse me dire pendant ce temps là quel a été le shampooing le plus cher que vous n'ayez jamais testé et surtout... si l'investissement en avait valu la peine ?!
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